L’ANC en route pour devenir une coquille vide ?

Le parti ALLIANCE Nationale pour le Changement (ANC) traverse en ce moment une zone de turbulence. La barque de Jean-Pierre Fabre manque de sérénité en son sein. Des prises de bec fréquentes, l’insubordination, le non-respect de la ligne politique voire des défiances à l’endroit des premiers responsables. C’est le quotidien de ce parti. L’implosion pointe à l’horizon.
Ce parti, mis en place à la suite d’un démêlé entre l’opposant historique Gilchrist Olympio et certains de ses lieutenants, est sur le point de connaitre le même sort qu’a connu son ancêtre UFC. Tous les ingrédients semblent au point pour créer un départ massif des cadres de renoms et des militants de premières heures.
D’après ceux qui sont déjà en partance, le premier responsable de l’ANC se comporterait comme un gourou d’une secte, hostile à toutes remarques ou propositions. Or au regard de la situation politique et vu les enjeux, un changement tactique s’impose. Le parti devra sortir de sa zone de confort pour explorer d’autres pistes susceptibles de repositionner le parti. Cette approche n’est pas du tout appréciée de Jean Pierre Fabre pour qui le radicalisme beat devrait continuer de plus bel. Aucun membre de l’ANC ne doit participer à une élection encore. C’est une décision ferme sur laquelle personne ne doit revenir. Pourtant, il se passe que certains membres de ce parti se voient des capacités à siéger au Senat. Ceux-ci l’ont clairement signifié au grand patron Fo Pi. Mais c’est sans le connaitre. No Passaram. Il n’en est pas question, selon lui.
Chose étonnante, les militants apprennent que le président national et certains de ses ouailles préparaient en catimini les prochaines élections municipales. En mots clairs, Jean-Pierre Fabre caresserait le rêve de rempiler à la mairie de Golfe 4. Ses irréductibles attendent également le moment des locales pour s’engager dans la course. Voila qui doit énerver ceux qui se sont battus pour se faire élire conseillers régionaux, et à qui Fo Pi demandent de ne point siéger.
Les prochains jours se présentent agités à l’ANC. Le bureau national ne sait pour l’instant quelle approche adopter pour calmer la tempête à l’horizon. Faut-il exclure du parti Robert Olympio, Teko et les militants ayant décidé de siéger au niveau des conseil régionaux ? Fabre est dans le pétrin.