Revendications d’une victoire supposée: Que de l’intox et de la mystification

Depuis la proclamation des résultats provisoires jusqu’au 3 mars 2020, jour où la Cour Constitutionnelle donnait définitivement les résultats du scrutin du 22 février, certains Togolais délibérément emballés dans les fresques médiatiques de la dynamique Kpodjro croyaient qu’il y avait du consistant dans les recours du candidat définitivement malheureux Agbéyomé Kodjo Gabriel. Il s’était autoproclamé vainqueur du scrutin avant la proclamation des résultats provisoires et avait aussitôt versé dans un plan bien orchestré à coups de déclarations mensongères visant à faire croire qu’il était le vrai gagnant de la présidentielle. Hélas, à la lecture de la sentence de la Cour Constitutionnelle, tout le monde s’est rendu à l’évidence qu’en réalité, ce que le candidat avait introduit comme recours, n’était rien d’autre qu’une suite d’allégations sans fondement et desquelles on ne pouvait rien tirer de clair comme preuves valables. La cour a eu à le préciser clairement. Aucune allégation n’avait valeur de fait crédible susceptible de porter un quelconque discrédit au processus électoral qui s’était déroulé en toute quiétude et en toute transparence.

Du coup, on s’attendait de voir la fausse fureur du candidat s’estomper après la proclamation des résultats définitifs du scrutin par la Cour Constitutionnelle. Mais l’homme continue de vociférer en promettant à qui veut l’entendre que sous peu, il montera sur le fauteuil présidentiel. Il parait que l’homme qui avait déclaré le 23 février dernier qu’il était légaliste aurait nommé un premier ministre factice et entend former un gouvernement nonobstant la décision finale de la Cour Constitutionnelle. Comme pour se donner de la légitimité vis-à-vis de ce qu’il a pris à Jean Pierre Fabre, il s’empare aussitôt de l’une des méthodes de ce dernier, c’est-à-dire l’organisation dans les prochains jours de prétendues  marches de contestations et autres désobéissances civiles. Un banditisme politique qui a de fortes chances de ne pas passer dans un pays démocratique comme le nôtre. Le motif de la contestation étant irrecevable aussi bien au plan juridique que sociopolitique.

A vrai dire, tout observateur averti devrait se rendre compte que Kodjo Agbéyomé ne fait tout ceci que pour ravir complètement la place de l’ANC et s’imposer comme deuxième force politique du pays.

La réalité est que Kodjo Agbéyomé sait pertinemment qu’il est loin d’avoir obtenu le suffrage nécessaire pour escompter un éventuel second tour. Il sait aussi que Faure Gnassingbé l’a effectivement emporté. Les autres candidats le savent également. C’est d’ailleurs pourquoi ces derniers ne disent rien, y compris Fabre qui n’a jusqu’ici pas bronché. Et d’ailleurs, pour le candidat de l’ANC, la sentence était connue dès le 23 février déjà où très humblement, il a reconnu sa défaite et réaffirmé l’ampleur de la catastrophe à travers une déclaration.

Agbéyomé, tout comme les autres candidats avait les procès verbaux et savait pertinemment la vérité des urnes. Mais cet homme reconnu pour son agilité en matière de manipulations pensait saisir cette occasion pour s’imposer politiquement. Une ambition qui lui est subitement montée par la tête depuis le jour où, grâce au prélat, il s’est retrouvé à un endroit dont il n’a jamais rêvé.

Mystifications autour d’un  faux espoir

 On est en politique et tout le monde sait que plus on s’agite, plus on se donne de l’importance. Aujourd’hui, Agbeyomé sait pertinemment qu’il n’y a plus d’espoir de poursuivre son plan machiavélique. Car c’est un montage insipide, presque une plaisanterie de mauvais gout. La preuve, c’est que ni ses camarades politiques, ni ses amis, moins encore les populations qui étaient à sa solde n’y croient plus véritablement et tous ont de la peine à le suivre désormais. Bref il est de plus en plus solitaire sur ce navire qui n’a d’autre destination que le chavirement.

Une chose est sure, les Togolais sont aujourd’hui matures et ne se laisseront plus berner par un homme aux ambitions démesurées. Tout le monde en aura la preuve lors des différents appels à manifester qu’il ambitionne réaliser dans les prochains jours. Très peu seront ces Togolais qui se laisseront encore berner. Et il en est conscient. Car, il connait ses limites et ne perd pas de vue que les Togolais qui ont suivi la dynamique de monseigneur Kpodzro se rendent compte de la supercherie. Ils ont compris que celui qui promettait arracher le pouvoir en cas de victoire, n’avait aucune stratégie innovante susceptible de faire tomber le régime. Le comble du désespoir est atteint lorsque ce candidat malheureux peine toujours à mobiliser ses prétendus soutiens extérieurs. Au finish l’on se rend compte le monsieur ne détient rien d’exceptionnel, en dehors de la descente dans les rues. Que du bluff.           

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