Le groupe Kassav à Lomé pour blaguer les Togolai

Ils viennent  de fêter leurs quarante ans de carrière, dans une salle parisienne archi-comble. Eux,  ce sont les musiciens antillais du mythique groupe Kassav’. Après donc  les scènes parisiennes et antillaises, Jacob Desvarieux, Jocelyne Beroad, Jean Philippe Marthely , Jean Claude Naimro et Georges Decimus sont attendus à Lomé pour un grand concert . Ceci dans la continuation des shows entrant en ligne de compte des festivités marquant le jubilé d’émeraude de Kassav’. Dans la ville de Lomé, les affiches sont déjà visibles partout et l’on sent une effervescence dans la capitale togolaise. Personne ne veut rater cet évènement. Du moins, les mélomanes du sensationnel rythme populaire des caraïbes : le Zouk. Seulement, il faut avouer que ce serait un concert en deçà de celui qu’a connu Paris.  Le groupe ne pourra prester comme il en a l’habitude dans certaines grandes métropoles. Jacob et sa bande  vont juste blaguer les Togolais. La guitare de Jacob,  quelques sauts de la diva Joselyne, des cris de Jean Philippe et le son du piano de Jean Claude Naimro suffiront pour créer l’illusion d’un concert grandeur nature. Car parler d’un concert de Kassav’ c’est évoquer une lourde logistique.   Point besoin donc  de rappeler que   le matos avec lequel ce groupe fait sortir les sonorités à faire même danser les oiseaux sur les arbres, ne sera pas aux rendez-vous à Lomé. Mais il ne faut pas se décourager. Ce qui compte, c’est la présence de tout l’effectif. Au cas contraire, « Zouk la ne sera pas seul médicament nouni ».

L’Opposition refuse de s’entendre

Dans un passé récent, l’opposition togolaise coalisée contre le fils du général Eyadema faisait savoir que 2020 sera l’année de l’alternance. Les leaders  qui se sont regroupés dans cette coalition criaient sur les toits l’unicité d’action de l’opposition. Dans leur entendement, la stratégie efficace pour arracher le fauteuil présidentiel à Faure et son parti Unir, est de miser sur  un seul  candidat des forces démocratiques. Ce candidat unique allait donc être soutenu par tous pour créer un tsunami électoral susceptible d’emporter la barque bleue. Hélas, c’était sans considérer l’appétit vorace de chacun des membres de ce regroupement. Ce que l’on feignait d’ignorer à l’époque de ces déclamations euphoriques d’unicité d’action, c’est le vœu secret que chaque leader nourrissait d’être le porte-étendard de l’opposition à la présidentielle 2020. Aucun parmi eux ne voulait se ranger derrière son compagnon de lutte. Ils se considèrent tous comme capables de réaliser l’exploit inédit auquel appelle de tout son vœu  le camp du changement.

Outre cette guerre de leadership, un autre élément est venu complètement brouiller les choses. C’est le fameux financement de la campagne. Et donc, le chiffre communiqué par le gouvernement a vite fait réagir ceux à qui les partisans de l’alternance demandent de s’unir. Avec une calculette à la main, chacun a pu se rendre compte de qu’il empocherait s’il était candidat. Et voilà qui a donné l’estocade à la candidature unique des forces de l’alternance. Ceci au grand bonheur du camp bleu qui n’en demandait pas moins. Désormais le camp du candidat-Président et même les analystes ne jurent que par un coup KO. C’est-à-dire que l’homme Faure sortira vainqueur dès le premier tour.   

Un Général soutient la candidature de Faure Gnassingbé

 Même si son nom ne figure pas sur la liste électorale, le Général Sékouba Konaté, ancien Président de la transition en Guinée Conakry, n’entend pas rester les bras croisés face au processus électoral en cours au Togo. L’homme en uniforme a donc fait savoir à tout le monde entier qu’il soutient la candidature de Faure.  Il demande de voter pour le candidat de l’Union pour la République (UNIR) qui est, selon lui, « l’homme qu’il faut pour maintenir la paix, la cohésion sociale, l’unité nationale, la sécurité et la stabilité au Togo ». Ce général salue aussi le climat de paix et de sécurité que Faure Gnassingbé a su instaurer dans son pays, ce qui fait du Togo une référence dans la sous-région. Reste à savoir si lui aussi a-t-il eu droit aux espèces sonnantes de Lomé 2, comme le soutiennent les détracteurs du jaloux des soutiens à la candidature du prince de Lomé.

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