Sécurité : La transhumance a enregistré 12 morts et 1603 réfugiés en 2020

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L’un des soucis de l’élevage des bovins en Afrique, est  comment nourrir un cheptel de plus en plus important. Et à propos, la transhumance en constitue la parade. Seulement,  cette solution n’est pas sans engendrer des conflits parfois meurtriers. Au Togo,  les conflits liés à la transhumance ont causé en 2020 sur le sol togolais, 12 décès, 14 blessés, 1.603 réfugiés, 130 cas de dévastations de champs avec environs 10 millions de F CFA versés aux victimes.

Ces chiffres  proviennent d’un rapport  d’étude bilan de la campagne de transhumance 2020 au Togo. L’étude. Ils ont été communiqués au cours d’un atelier organisé à Kara,  du 19 au 21 novembre 2020, par  les ministères de la Sécurité et de la Protection Civile et celui de l’Agriculture, de l’élevage et du développement rural.

A l’analyse du rapport, il saute aux yeux un bilan lourd qui nécessite que les acteurs impliqués dans la transhumance s’y penchent afin de trouver des approches de solution.  Comme le souligne  le Ministre en charge de la Sécurité et de la Protection Civile, Général Yark Damehane, « ces douze morts sont imputables à tous les acteurs, à tous les comités parce que, à quelque part, il y a eu quelque chose qui n’a pas marché et ça a débouché sur les violences et a entraîné des morts », a-t-il déploré. De ce fait, le ministre a invité les comités préfectoraux à œuvrer pour renverser la tendance lors de la prochaine campagne de transhumance, et aussi convié les acteurs à respecter le Plan Opérationnel de Gestion de la Transhumance adopté par le Togo et qui préconise une gestion apaisée à travers la coexistence pacifique entre les différentes communautés.

Le Plan Opérationnel de Gestion de la Transhumance est un document adopté chaque année et qui réglemente le phénomène en terre togolaise, Il prend en compte les dispositions pour renforcer le contrôle physique des bouviers aux points d’entrée, le dispositif sécuritaire et le système d’alerte précoce multisectoriel. On y retrouve aussi les dispositions de pénalités relatives au pâturage nocturne, l’entrée précoce et le départ tardif ainsi que la sédentarisation clandestine. Il est aussi assorti d’un volet épidémie surveillance des maladies animales.   

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