Violences sexuelles et grossesses à l’école : Adoption d’une loi contre les prédateurs de filles scolarisées

Le Togo est décidé de mettre hors d’état de nuire tous les prédateurs et adultes vicieux dont les actes  compromettent l’avenir des jeunes filles scolarisées ou en apprentissage. Désormais, des actes comme l’atteinte à l’intimité, l’attouchement,  le harcèlement sexuel, la pédophilie et le viol sur les apprenants exposent ses auteurs à des  peines d’emprisonnement assorties    d’amendes.  

La  représentation  nationale a adopté le projet de loi relatif à la protection des apprenants contre les violences à caractère sexuel. La loi en question incrimine tout acte à caractère sexuel sur un apprenant. Pour la présidente de l’Assemblée  nationale,  Yawa Tségan,  « la protection des apprenants contre les violences à caractère sexuel répond à la préoccupation majeure de leur garantir un développement sain, harmonieux et équilibré.  Plus encore,  il s’agit « de moraliser davantage la vie dans les centres de formation professionnelle et d’apprentissage, scolaire et universitaire, et de contribuer à réduire l’analphabétisme, grâce à cette protection », a indiqué le ministre en charge de l’éducation. 

Concrètement, selon le nouveau cadre juridique, “désormais, tout auteur d’acte à caractère sexuel sur un apprenant tombe sous le coup de la loi. Pour une grossesse, l’auteur encourt une peine d’emprisonnement de 1 à 5 ans et une amende allant de 1 à 5 millions FCFA si l’apprenant à 16 ans. Le double de la peine lui sera infligé si la victime a moins de 16 ans”.

Au cours des trois dernières années au Togo, plus de 5 000 grossesses non désirées ont été officiellement enregistrées en milieu scolaire, et de nombreux cas de violences sexuelles signalés. 

Il serait essentiel, après l’adoption de cette loi,  que les associations   travaillant sur les thématiques  de l’éducation des jeunes filles accentuent les sensibilisations de la communauté sur les dispositions de ce cadre juridique adopté pour la protection des filles scolarisées. Il ne faut non plus ignorer d’appuyer en fournitures scolaires et autres   les  filles issues d’une famille vulnérable. Car la plupart des familles pauvres abandonnent leurs  filles dans les mains des prédateurs.   .

Généralement, les filles sont contraintes d’aider la famille à faire de petits commerces, des travaux domestiques rémunérés pour ramener de quoi  manger à la maison, s’occuper de la maison etc.  Dans le pire des cas, elles sont envoyées en mariage forcé/précoce pour assurer la survie de la famille par le biais de la dot.

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