Financement du terrorisme : Une trentaine de cadres étatiques outillés pour contrer le fléau

La sous-région ouest africaine, depuis quelques années, est le théâtre des activités terroristes marquée par la prolifération des groupes armés terroristes. Face à ce fléau, un atelier national de renforcement de capacités des autorités compétentes sur la lutte contre le financement du terrorisme a été organisé, le 24 septembre dernier, dans la capitale togolaise.

Cet atelier de formation, initié par le Groupe Intergouvernemental d’Action contre le blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA)  en  collaboration avec la cellule nationale de traitement des informations financières du Togo ( CENTIF- TOGO) et les experts de l’Office des Nations Unies  contre la drogue et le crime ( ONUDC), a pour objectif d’approfondir les connaissances des autorités d’enquête et de poursuites pénales togolaise en matière de la lutte contre le financement du terrorisme.

La session, selon les autorités compétentes togolaises, vient à point nommé pour outiller davantage les acteurs et les parties prenantes de la chaîne pénale togolaise, dans la lutte contre le mal insidieux du terrorisme et de son financement. Il offre un cadre d’échange pour renforcer la synergie des actions et favoriser une meilleure collaboration entre les différents services de l’État afin de garantir une réponse plus efficace et coordonnée à la menace du terrorisme.

« Les attaques terroristes ont déjà touché une bonne moitié de nos États membres à des degrés variés d’intensité et de fréquence. La visée expansionniste de ces organisations terroristes est clairement affichée avec une poussée de plus en plus affirmée vers les pays côtiers à la recherche de nouveaux espaces et ressources pour soutenir leurs activités. Dans le souci d’endiguer efficacement ce fléau sécuritaire, la CEDEAO a pris diverses mesures. La conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO a adopté en septembre 2019 un plan d’action régional 2020-2024 contre le terrorisme, dont le volet 6 est consacré à la lutte contre le financement du terrorisme. Ce volet vise à renforcer les capacités de États membres à prévenir et à combattre efficacement le financement des activités terroristes, en conformité avec les standards internationaux. Le GIABA, en tant qu’Institution spécialisée de la CEDEAO chargé de la lutte contre le blanchissement de capitaux et le financement du terrorisme a été mandaté pour coordonner la mise en œuvre de cet volet crucial » a indiqué Jean Anadé , Chargé Senior des Entités Non – Financières , représentant du DG de GIABA.

les participants

Il est à noter que cet atelier de formation a été entièrement conçu par le pool de formateurs nationaux issus de la formation de Ville avec l’encadrement de monsieur Fulgence Dieket , expert consultant du GIABA et Karim Labib, expert de l’ ONUDC  sur les questions de lutte contre le financement du terrorisme.

Le financement du terrorisme est l’un des leviers qui permet aux groupes terroristes de proliférer. Il ne se limite pas à de simples transferts d’argent pour des activités criminelles, il implique souvent des réseaux complexes de blanchiment d’argent, d’organisation frauduleuse et de flux financiers internationaux, souvent dissimulés sous des transactions apparemment légitimes. « Il est impératif pour nous de démanteler les mécanismes financiers qui nourrissent les réseaux criminels liés aux activités terroristes » a indiqué Saad Mohamed OURO SAMA , ministre délégué auprès du ministre de la sécurité et de la protection sociale.

Il est à noter que cet atelier de formation qui va durer quatre jours, concerne les différents cadres issus des services étatique (renseignement, police, gendarmerie, justice, douane, eaux et forêts, Ciplev, affaires maritime).

N. Kabirou

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