Media / Zone UEMOA : Les régulateurs des médias audiovisuels dressent le bilan de la mise en œuvre de la TNT

L’Etat des lieux de la mise en œuvre de la Télévision Numérique Terrestre (TNT) dans les pays membres de l’UEMOA, a été au centre des travaux de la 11eme assemblée générale de la plateforme des régulateurs des médias audiovisuels de l’UEMOA et de la Guinée (PRA-UEMOA-GUINÉE), les 29 et 30 Août 2024, à Lomé. A la suite de la rencontre, le président de la HAAC du Togo a été porté à la présidence de la PRA-UEMOA-GUINÉE  

Cette rencontre qui regroupé plusieurs autorités des instances de régulation des médias des pays membres de la PRA-UEMOA-GUINÉE, s’est déroulée autour du thème « Mise en œuvre effective de la Télévision Numérique Terrestre (TNT) dans les pays membres de la plateforme :  état des lieux, propositions et stratégies d’action face au retard ».

Il a été question de réfléchir sur les mutations technologiques avec un accent particulier sur le projet de passage de l’analogie à la TNT dans les pays de l’UEMOA et la Guinée. A cet effet, les travaux se sont organisés au autour des thématiques “ opportunités, enjeux et bilan du passage de l’analogie à la TNT dans les pays de l’uemoa et la Guinée ”, “ état de la mise en œuvre de la TNT au Togo” et présentation de l’état de lieux dans chaque pays membre”.

La migration vers la Télévision Nationale terrestre demeure un défi à relever. Selon le Président de la HAAC Togo, Pitalounani Telou, « il s’agit d’une préoccupation faisant partie de la feuille de route 2023- 2024 adopté à Cotonou lors de la 10ème assemblée générale. Ce sujet lié aux mutations technologiques et qui constitue aujourd’hui une réelle préoccupation avait déjà été évoqué à Dakar en 202. Mais force est de constater que le rythme du passage de l’analogie au numérique et recommandé par les conventions internationales, ne suit pas dans tous les États ». C’est pourquoi, à Cotonou, il a été souhaité d’engager la réflexion pour identifier les contraintes et proposer des solutions pour permettre à ceux qui sont en retard de décoller. Dès lors il est crucial de souligner que « la collaboration entre les centres de régulation de notre espace n’est pas seulement un choix stratégique, c’est une nécessité impérieuse, compte tenu des exigences de la mondialisation » a indiqué M. Pitalounani Telou.

Il est à noter cependant que le passage de l’analogie au numérique nécessite beaucoup de moyens financiers. Ainsi, selon l’Union Internationale des   télécommunications (UIT), en 2024, seulement 18 pays sur 54 que compte le continent africain, ont achevé leurs processus de migration vers la TNT. L’idée de se tourner vers les partenaires techniques et financiers aux fins d’un accompagnent a été soulevée par les participants.

A cet effet, la commission de l’UEMOA, représentée par Paul Koffi KOFFI, entend appuyer la plateforme pour la mise en œuvre totale de la TNT et inciter les pays membres à redoubler d’efforts afin de parfaire la migration vers la TNT.

La TNT offre plus de possibilités à l’audiovisuelle. D’après le Président de l’autorité de l’audiovisuel de la Côte d’Ivoire, René BOURGOIN, actuel secrétaire technique permanent de PRA – UEMOA GUINÉE, avec la TNT, une fréquence permet d’avoir une vingtaine de chaînes de télévisions en définition standard et en d’autres une quinzaine de chaînes de télévisions. Alors qu’au paravent avec l’analogie, une fréquence permet d’avoir une chaîne de télévision.

Ainsi, il a été recommandé aux pays qui n’ont pas encore migré de prendre toutes les dispositions en vue d’une migration effective au plus tard le 31 juillet 2025. Pour les pays déjà de plein pied dans la TNT, il leur est recommandé de prendre les dispositions pour une couverture totale de leur territoire national ; de prendre en compte l’évolution technologique en envisageant la révision des normes de diffusion ; de sensibiliser les autorités politiques des États sur la nécessité du déploiement effectif de la TNT ; organiser une table ronde avec les partenaires techniques et financières sur le modèle économique TNT…

A l’occasion, la plateforme a également procédé au renouvèlement de ses instances. Le président de la Haac du Togo a pris la présidence de la PRA-UEMOA-GUINÉE. M.Yassine Dialo, président de la haute autorité de la communication de Guinée, a été élu vice- président et Édouard Locko, Président de la haute autorité de l’audiovisuel et de la communication du Benin, désigné commissaire au compte de la plateforme.  Le président de la haute autorité de l’audiovisuel et de communication du Togo ( HAAC) et aussi nouveau président de la ( PRA-UEMOA-GUINÉE ) a tenu à exprimer sa gratitude et reconnaissance aux participants de cette assemblée, pour l’esprit du dialogue qui a prévalu, le climat de confiance qui a régné et la lucidité qui a éclairé les débats et qui ont  permis l’élection de sa modeste personne à la tête de la plateforme ; et aussi témoigner toute sa gratitude  au Président de la république togolaise , monsieur Faure Gnassingbé , qui a permis la tenue de cette 11ème assemblée générale.

Rappelons que cette assemblée générale a procédé à l’adoption du plan d’action de la plateforme de 2024-2026, aussi à l’adoption des propositions de modification des statuts et règlements intérieurs de la plateforme ainsi que du règlement intérieur du comité des juristes experts. La PRA-UEMOA -GUINÉE (Plateforme des Régulateurs de l’Audiovisuel des pays membres de l’UEMOA et de la Guinée a été créée en Décembre 2013 à Ouagadougou. 

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