Sécurité alimentaire : Le Togo affiche ses ambitions

Le Réseau de prévention des crises alimentaires au Sahel et en Afrique de l’ouest tient son  38ème réunion annuelle à Lomé axée sur  les  crises pastorales, sécuritaires et la résilience alimentaire. Plusieurs experts de en  sécurité alimentaire et nutritionnelle mais également des dirigeants  y prennent part. Dans son mot d’ouverture des travaux, la Cheffe de gouvernement du Togo, Mme Tommegah- Dogbé Victoire, s’est voulu optimiste  pour l’avenir. Car  des dispositions sont prises dans le sens de la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

La  plateforme de concertation autour des enjeux alimentaires et nutritionnels au Sahel-Afrique de l’Ouest, le RPCA, affiche une vive préoccupation à propos de la sécurité alimentaire. Le constat est que les prix des céréales et d’autres produits alimentaires importés restent élevés. Il y a lieu de réfléchir sur des mécanismes innovants dans le secteur agricole.

Au Togo,  le cap  est mis sur   « une agriculture productive, à haute valeur ajoutée, moteur de valeur économique des agriculteurs et de croissance du pays », précise le Premier Ministre pour qui « l’ambition du gouvernement togolais est de faire de l’agriculture , un véritable moteur de croissance économique, de création d’emplois et de garantie de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, à travers l’amélioration de la productivité et des rendements agricoles, le renforcement des industries de transformation agroalimentaire, l’amélioration de l’accès au financement et l’accès au marché pour les agriculteurs».

 Ces ambitions, contenues dans la feuille de route gouvernementale 2025, traduisent bien l’engagement des autorités de faire de l’agriculture un véritable moteur de développement. Dans cet élan de croissance, le Togo envisage  jouer un rôle catalyseur dans la   mise en place d’unités de production massive de fertilisants au niveau de la région.

 Il est alors annoncé la mobilisation du secteur privé en vue de la transformation locale du phosphate togolais pour la fabrication des engrais. Les productions alimenteront le pays et  la sous-région Ouest africaine et du Sahel. Cette idée se fonde sur la disponibilité du phosphate, matière première dans la fabrication de l’engrais,  au Togo. Le Togo en produit  annuellement autour d’un million de tonnes. Si l’on met une partie de la production à disposition d’unités locale de fabrication d’engrais, il va sans dire que cela permettra de sortir de  la dépendance extérieure dans la fourniture des engrais qui se font de plus en plus rares avec des  prix qui explosent en ce moment  du fait notamment de la crise russo-ukrainienne. 

Mme Dogbe fait également savoir que le pays va  mobiliser des financements « pour la mise en œuvre et le suivi-évaluation des interventions d’urgence en faveur des populations vulnérables durement affectées par les crises alimentaires et nutritionnelles multifactorielles, la réalisation d’une cartographie des projets de sécurité alimentaire et nutritionnelle en vue d’améliorer la cohérence et la coordination, la mise en place et la redynamisation de mécanismes de veille et d’alerte sur les effets des chocs  ».

Le Togo pense augmenter    la production agricole. L’idée derrière cet engagement est  de trouver des réponses structurées et appropriées face à la crise alimentaire actuelle  marquée par la faim, la vie chère et la pauvreté dans la sous-région.

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