Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) : Les héritiers de Me Agboyibo peinent à prendre la relève

Deux ans après la disparition de l’opposant togolais Me Yaovi Agboyibo, sa formation politique, le CAR,  éprouve des difficultés à mettre en place un nouveau bureau directeur, du moins trouver un remplaçant au bélier noir. Les cadres du parti sont toujours à la recherche de l’homme providentiel pouvant valablement conduire le parti. Même si certains  lieutenants du défunt leader se disent bien rodés pour prendre la relève, il se susurre au sein de l’opinion que le parti affiche un dessert de leaders aussi charismatiques ;  le tout dans une ambiance délétère.

Le parti Comité d’action pour le renouveau (CAR) traverse un moment de turbulence. Orphelin de son leader charismatique Me Yaovi Agboyibo, décédé le 30 mai 2020 en France,   le CAR n’a plus de répondant valable à ce jour. Le reste du bureau que présidait l’avocat, peine à convoquer un congrès électif pour le choix de celui qui assumera désormais  les rôles du patron du parti.  Il est vrai que ce n’est pas aussi facile de trouver un remplaçant à la trempe  du  grand homme que fut le bélier noir. Toutefois,   pour  ceux qui connaissent Me Agboyibo, il y a lieu de conclure que les disciples du maitre n’ont pas beaucoup appris de leur mentor. 

Le CAR ne peut pas se permettre cette incapacité à recomposer un  comité directeur du parti. Même en faisant le deuil de son leader charismatique, le parti a l’obligation  de choisir  un nouveau chef et  continuer  à animer la scène politique nationale. Car tous les grands hommes disent « après nous, ce ne sera pas le déluge ». Malheureusement, cela semble le cas.  Le parti ne se retrouve plus. C’est à croire que  Me Agboyibo a emporté avec lui, dans l’au-delà, toute la substance du CAR.

Structurellement, on se défend au CAR d’avoir les organes en place. Le poste de vice-président est assuré par trois personnages réputés bien façonnés à « la méthode ». Le trio serait à l’œuvre pour ne pas faire chavirer la barque. L’un d’eux s’affuble même du titre de patriarche et tente tant bien que mal de se mettre au-dessus de la mêlée. Les autres évitent les sujets, surtout ceux qui  fâchent, notamment remettre  la direction du parti à un fils de l’avocat ou, au pire des cas,  choisir un membre d’ethnie Ouatchi. Du coup, il apparait au grand jour une lutte de clans avec des connotations  regrettables. C’est dans cette ambiance que des commissions sont mises en place pour préparer le congrès dont les dates ne sont pas encore déterminées. Va-t-on  encore attendre  deux ans ou plus pour connaitre le successeur de Me Agboyibo ? Tout porte à le croire.  Surtout que les commissions mises  en place n’ont reçu aucune  indication en termes de durée pour clore leurs missions. Les déshérités  semblent donc  n’être  pas pressés d’en finir avec la vacance  de poste qui n’a que trop durée. Le temps passe et le parti s’embourbe continuellement, faute d’héritiers capables.

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